mercredi 28 février 2018

La limitation de vitesse à 80 Km/heure va-t-elle réduire la mortalité sur les routes françaises?

"Faut-il limiter la vitesse des voitures à 80 Km/heure?" est un exemple de problème d'actualité. Le gouvernement a tranché et de nombreux articles écrits sur le sujet.
Le Dauphiné Libéré a par exemple publié sur une page entière du journal que selon le Conseil National de la Sécurité Routière, cela réduirait le nombre de morts de 350 à 400 par an. Etonnant, n'est ce pas!
Pour comprendre la mortalité élevée sur les routes françaises, il faut se demander si les personnes à l'origine de ces accidents mortels sont en moyenne de mauvais conducteurs ou des imprudents.
La réponse est assez simple : le nombre de personnes tuées sur les routes par an rapporté au nombre de conducteurs est faible indiquant qu'un nombre très faible de conducteurs (0,15%) sont à l'origine des accidents mortels. Plus de 99% des conducteurs n'ont pas d'accident grave.
Par contre le nombre de collisions signalées aux assurances automobile indique, qu'en moyenne, un conducteur sur quatre signale à son assurance un accident tous les ans.
Cela veut dire que la circulation sur nos routes conduit à de nombreux accidents. Pourquoi? Les routes sont étroites, les voies de circulation non séparées, la vitesse trop élevée pour ces voies, l'alcool, la drogue et le téléphone expliquant également le nombre élevé des accidents de la route. 
Alors que va produire la limitation de vitesse à 80 Km/heure?
Cela va réduire le nombre d'accidents de la route. Cela devrait faire l'affaire des assurances et peut être que cela se traduira par une baisse de nos cotisations. Mais cela va-t-il faire baisser le nombre de morts qui est l'objectif à l'origine de cette mesure?
Et bien la réponse est NON.
La limitation de vitesse est une mesure qui concerne la vitesse moyenne des conducteurs moyens. Elle ne touchera pas les extrêmes de la distribution des conducteurs : le moins de 1% de conducteurs qui ne respectent pas les limitations de vitesse ou les lignes continues...
Les accidents graves ou mortels ont pour origine ce moins de 1% des conducteurs qui commettent régulièrement, tous les jours, des infractions et qui finissent par avoir, un jour, un accident très grave.
Pour réduire la mortalité sur les routes, c'est à ce 1% des conducteurs qui conduisent et se conduisent mal qu'il faut s'attaquer. Oui, mais comment?
Certainement pas en baissant la vitesse moyenne à 80 Km/heure.

dimanche 25 février 2018

Comment se faire sa propre opinion?



 Une opinion est un jugement personnel que l'on porte sur un problème ou une situation. C'est le résultat d'une analyse basée sur nos connaissances. 

Que faire devant les problèmes d'actualité? Faut-il croire ce que l'on nous dit?
Comment se forger une opinion personnelle? Souvent on vous répond qu'il n'y a pas de mode d'emploi mais ce n'est pas vrai.


Une opinion s’établit sur des informations solides : des articles lus dans les journaux, des émissions qui traitent de ce sujet à la télévision, des documents sur le net et quand on a le temps, des livres spécialisés.
On doit bien sur recouper ces informations en se posant des questions comme : Pourquoi cette situation, pourquoi cette évolution?, Pourquoi ces insatisfactions? Quels sont les risques? Changer la situation pour quel résultat, dans quel but? Quels sont les besoins?
Avec ces informations vous devez être capable d’expliquer la situation : répondre à la question "pourquoi ce problème est-il apparu?, pourquoi n'est-il pas résolu?".
Ce travail conduit souvent à des solutions évidentes. Quand ce n'est pas le cas, il faut poursuivre l'analyse et établir le diagnostic de la situation : comprendre ce qu’il faudrait faire pour résoudre le problème. On déterminera alors un objectif que l'on peut atteindre, une stratégie et les moyens à mettre en œuvre.
Ceci constitue une démarche solide pour se faire une opinion.
C'est la démarche qui est utilisée pour résoudre un problème car se faire une opinion c'est déterminer ce que l'on ferait si l'on était le responsable..